"pas en mon nom": brian eno, compositeur de windows 95, reverse des royalties à gaza

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Dans une publication sur Instagram, l'artiste Brian Eno s'est exprimé en défaveur du maintien des opérations de Microsoft en Israël. Microsoft continue de subir les foudres de sa


politique en Israël, où l'entreprise a plusieurs contrats d'importance dans le domaine de la défense. Après plusieurs employés en interne, c'est le compositeur du son de


démarrage de Windows 95 qui s'exprime en sa défaveur. Dans une publication publiée sur Instagram, Brian Eno - ex-claviériste de Roxy Music - a appelé "toutes les plateformes"


à "cesser" leurs opérations en Israël, accusé de vouloir réaliser un génocide dans la bande de Gaza par ses opposants. Il s'attaque frontalement à Microsoft dans une lettre


titrée "Pas en mon nom". DES ROYALTIES REVERSÉES AUX "VICTIMES" DE GAZA "J'ai accepté avec plaisir le projet (Windows 95) comme un défi créatif et j'ai


apprécié interagir avec mes équipes dans l'entreprise (...) je n'aurais jamais cru que la même entreprise pourrait un jour être impliquée dans une machine d'oppression et dans


la guerre," écrit-il. Il se dit surtout "solidaire" des actions réalisées par des employés de Microsoft. Ces dernières semaines, certains d'entre eux ont en effet


protesté publiquement contre leur employeur, notamment lors des 50 ans de l'entreprise, puis il y a quelques jours à peine, lors d'un événement dédié aux développeurs. En réponse


aux débordements des célébrations du 50e anniversaire, Microsoft avait licencié deux des employés concernés, et avait également réalisé une enquête interne afin d'établir ses


responsabilités, même indirectes, sur ce qu'il se passe à Gaza. Celle-ci avait établi qu'aucun élément ne prouvait que ses outils avaient pu être utilisés pour "cibler ou


nuire" à la population de Gaza. Brian Eno ne semble pas convaincu pas cette enquête, et explique que les royalties qu'il touche pour ses compositions au sein de


l'environnement Windows seront reversées afin "d'aider les victimes" dans l'enclave palestinienne. Israël est accusé de vouloir s'emparer complètement de la


bande de Gaza, sous couvert de "remigration" de la population gazaouïte. Pour ce faire, l'Etat réalise des bombardements qui ont fait des milliers de victimes, principalement


civiles. Face à ces actions dénoncées jusque dans les plus hautes sphères politiques européennes, des opérations de boycott se sont organisées. Sylvain Trinel