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Un document stratégique interne révèle qu'OpenAI veut transformer son chatbot en super assistant capable de gérer des tâches générales comme spécialisées et d'accompagner les
utilisateurs dans toutes leurs activités. Alors que ChatGPT a bien évolué depuis ses débuts, son créateur, OpenAI n'a pas prévu de s'arrêter là. Dans un document stratégique
interne en grande partie censuré datant de fin 2024 et relayé par le média américain The Verge, la startup indique que "la mission de ChatGPT est de présenter au monde entier un super
assistant IA intuitif qui vous comprend en profondeur et constitue votre interface avec internet". Elle prévoit ainsi de commencer à faire évoluer ChatGPT vers un super assistant au
cours du premier semestre de cette année. Soit "un assistant qui vous connaît, comprend vos centres d'intérêt et vous assiste dans toutes les tâches qu'une personne
intelligente, digne de confiance et dotée d'une intelligence émotionnelle pourrait effectuer avec un ordinateur". AIDER LES UTILISATEURS OÙ QU'ILS SOIENT Plus précisément,
OpenAI décrit un "super assistant" comme "une entité intelligente dotée de compétences" pour réaliser des tâches générales comme spécialisées. Les premières consisteront
à simplifier la vie des utilisateurs. En plus de répondre à leurs questions, ChatGPT pourrait les aider à trouver un logement, contacter un avocat, s'inscrire dans une salle de sport ou
encore envoyer des mails. Concernant les tâches spécialisées, la startup mentionne le codage, que plusieurs chatbots peuvent déjà faire. Dans son document, OpenAI estime que "le moment
est opportun" pour faire évoluer ChatGPT, notamment car "des modèles comme o2 et o3 sont enfin suffisamment intelligents pour exécuter de manière fiable des tâches
d'agent". La startup souhaite également que son chatbot soit accessible n'importe où. Un objectif qu'elle espère atteindre d'ici 2026, révèle une autre partie du
document partagée sur X. Alors que ChatGPT est actuellement accessible via un site web, une application mobile et des applications de bureau, le but pour OpenAI est qu'il puisse
accompagner les utilisateurs dans l'ensemble de leurs activités et où qu'ils soient. "À la maison, il devrait répondre à vos questions, jouer de la musique et suggérer des
recettes. En déplacement, il devrait vous aider à vous rendre dans des endroits, à trouver les meilleurs restaurants ou à prendre des nouvelles de vos amis. Au travail, il devrait vous aider
à prendre des notes en réunion ou à préparer une présentation importante. Et lors de vos promenades en solo, il devrait vous aider à réfléchir et à vous détendre", indique la startup.
CONCURRENCE Dans son document, OpenAI parle en outre de la concurrence, avec Gemini, Meta AI ou encore Claude. "Nous sommes leaders, mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos
lauriers", indique le créateur de ChatGPT. Il reconnaît par ailleurs l'existence de puissants acteurs, comme Apple et Google, qui cherchent à promouvoir leurs propres produits.
Pour lutter contre cela, OpenAI plaidera en faveur d'une réglementation obligeant ces derniers à pouvoir mettre ChatGPT comme assistant par défaut sur leurs appareils. Cela, alors
qu'Apple prévoit justement de permettre aux utilisateurs européens de définir un assistant vocal par défaut autre que Siri sur ses appareils. > Pour la startup, "Apple, Google,
Microsoft et Meta ne devraient pas > promouvoir leurs propres IA sans proposer d'alternatives équitables > aux utilisateurs. Il en va de même pour les moteurs de recherche: >
Google, Apple et Microsoft devraient offrir aux utilisateurs le > choix de leur moteur de recherche par défaut". Malgré cette concurrence, OpenAI estime avoir "les atouts
nécessaires pour gagner", notamment avec "l'un des produits à la croissance la plus rapide de tous les temps". "Nous ne dépendons pas de la publicité, ce qui nous
donne une certaine flexibilité quant à nos projets", ajoute l'entreprise. Elle n'est pas la seule à vouloir faire évoluer son chatbot. Lors de sa conférence annuelle des
développeurs, en mai, Google a dévoilé ses projets pour Gemini, souhaitant en faire "un assistant IA universel" qui pourra, entre autres, agir au nom de l'utilisateur. Kesso
Diallo