
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Entre 2022 et 2023, 417 sans-abris supplémentaires ont été recensés dans les rues de la capitale. Les enfants et les familles sont notamment de plus en plus présents. Le constat est
préoccupant. Alors que la sixième édition de la Nuit de la solidarité s'est tenue le 26 janvier dernier en Ile-de-France et à Paris, les premiers chiffres recensés font état d'une
augmentation importante du nombre de personnes à la rue en 2023 dans la capitale de l'ordre de 16% par rapport à 2022. Sur les 3015 sans-abris recensés à Paris en 2023, 105 sont des
mineurs. Autre augmentation significative, celle du nombre de couples et familles. Au total, elles représentent 14% des sans abris dans la capitale, alors qu'en 2022, elles ne
représentaient que 6%. La part du nombre de femmes à la rue est également plus grande. Elle représente 14% des personnes à la rue contre 10% en 202. "ON N'A JAMAIS VU ÇA"
Alors que les chiffres avaient diminué en raison de la crise sanitaire, ils repartent à la hausse avec des augmentations qui inquiètent les élus. "Nous revenons à des niveaux similaires
à ceux que l’on avait avant la crise sanitaire. La grande différence, c'est le nombre de familles et d'enfants à la rue. On n'a jamais vu ça !", explique Léa Filoche,
adjointe à la maire de Paris chargée des solidarités, de la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion au _Parisien_. Pour Emmanuel Grégoire, cette situation s'explique par la
"crise économique qui touche brutalement les plus fragiles" mais également "la question des migrants en errance dans l’espace public. Avec parmi eux, beaucoup de demandeurs
d’asile dont la loi oblige normalement à la protection le temps que les instances rendent un avis sur leur demande". Du côté des associations, le constat est le même et elles réclament
des réponses de la part de l'Etat. "L'Etat dit en permanence que c'est un problème de capacités. Nous ce qu'on démontre c'est que c'est un problème de
volonté. Des places existent et la capacité d'en ouvrir d'autres existe aussi. Ce qu'on demande, c'est une réelle volonté de mettre ces personnes à l'abri et arrêter
cette maltraitance d'autant plus avec l'arrivée de l'hiver", expliquait en décembre dernier, Nikolaï Posner, responsable de communication chez Utopia 56 au micro de BFM
Paris Ile-de-France. Sur le même sujet D'autant plus que le nombre de places d'hébergement d'urgence a considérablement diminué. En 2022, la SAMU SOCIAL DE PARIS expliquait
avoir perdu au moins 4 000 places à travers l'Ile-de-France. Martin Regley