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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est gardé ce vendredi 31 mai de confirmer la participation de son pays à des pourparlers avec la Russie ce lundi à Istanbul, accusant Moscou
de les saborder en refusant de transmettre à l'avance son "mémorandum" détaillant ses conditions pour un accord de paix. C'était une des conditions pour la tenue des
discussions à Istanbul. Volodymyr Zelensky déclare ce vendredi 30 mai que Moscou refuse d'envoyer son "mémorandum" avec les conditions pour la fin de la "crise" en
Ukraine. Cependant, Kiev juge nécessaire d'avoir ce document avant la tenue de "potentiels" pourparlers. Les efforts diplomatiques pour mettre fin à l'invasion russe de
l'Ukraine, lancée en 2022, s'intensifient depuis quelques semaines, mais buttent sur la défiance entre Moscou et Kiev, qui se rejettent la responsabilité du manque de progrès
concrets. "Depuis plus d'une semaine, les Russes sont incapables de présenter ce prétendu "mémorandum"", a dénoncé ce vendredi Volodymyr Zelensky, en référence à un
document que Moscou a promis de fournir pour ce deuxième cycle de négociations directes. "La Russie fait tout ce qu'elle peut pour qu'une prochaine réunion potentielle
n'apporte aucun résultat", a-t-il accusé, tout en évitant de confirmer la participation de l'Ukraine à ces nouveaux pourparlers. Dmitri Peskov, questionné à ce sujet plus tôt
ce vendredi, a de nouveau refusé de transmettre à l'avance ce document et dit que le texte serait discuté "lors du deuxième cycle de négociations". Le ministre turc des
Affaires étrangères Hakan Fidan, en visite à Kiev, avait proposé plus tôt que la Turquie accueille "une rencontre entre Donald Trump, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, sous la
direction" du président turc Recep Tayyip Erdogan. Volodymyr Zelensky avait déjà proposé de rencontrer son homologue russe en mai, puis d'organiser un format tripartite incluant le
président américain, mais le Kremlin n'avait pas donné suite, et seul un rendez-vous peu fructueux entre délégations avait eu lieu le 16 mai à Istanbul. Après que Donald Trump avait
signifié cette semaine que son homologue russe "jouait avec le feu", Moscou avait proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers directs ce lundi dans la mégapole
turque. MOSCOU VEUT "DES RÉSULTATS" Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, interrogé ce vendredi par l'AFP sur la possibilité d'un sommet
Poutine-Zelensky-Trump-Erdogan, a affirmé que Vladimir Poutine était "favorable, sur le principe, aux contacts au plus haut niveau". Mais il faut d'abord "des
résultats" dans les négociations entre Kiev et Moscou, a-t-il ajouté. Dmitri Peskov a aussi affirmé que le Kremlin enverrait à Istanbul une délégation qui sera "prête" pour de
nouveaux pourparlers ce lundi avec l'Ukraine. Le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga, aux côtés de son homologue turc, s'est lui contenté de dire que l'Ukraine
était "intéressée" à la poursuite des rencontres. Plus tôt, Hakan Fidan avait assuré que "les deux parties souhaitent un cessez-le-feu", selon l'agence de presse
étatique Anadolu. EXIGENCES INCONCILIABLES Le président américain Donald Trump demande une trêve inconditionnelle, une initiative que l'Ukraine et les Européens soutiennent. Mais la
Russie, qui a envahi son voisin en 2022, a refusé précédemment cette possibilité, estimant notamment qu'elle permettrait à l'armée ukrainienne de se réarmer grâce aux livraisons
occidentales. La Russie et l’Ukraine vont-elles engager des négociations de paix? Vladimir Poutine affirme qu'un cessez-le-feu est possible après des négociations se concentrant sur les
"causes profondes" de la guerre, une référence à une série de demandes maximalistes du Kremlin. La Russie exige notamment que l'Ukraine renonce définitivement à rejoindre
l'Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l'annexion. Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui exige en retour un retrait pur et simple des troupes russes de
son territoire. L'armée russe a l'avantage sur le front et a revendiqué vendredi la prise de deux villages dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine. Pire
conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, l'invasion russe de l'Ukraine a débuté en février 2022 et a déjà fait des dizaines, voire des centaines de milliers de
morts. LR avec AFP