"nous sommes dans un état de droit": la mise au point du préfet du nord sur la fuite de l'imam iquioussen

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Georges-François Leclerc, préfet du Nord, a donné ce mercredi les dernières informations sur l'imam Hassan Iquioussen, introuvable après la perquisition de son domicile dans le Nord,


mardi. L'imam Hassan Iquioussen reste introuvable. Au lendemain de la perquisition menée au domicile du prédicateur fondamentaliste à Lourches (Nord), George-François Leclerc, préfet du


Nord, a donné une conférence de presse pour faire un point sur la situation. Le préfet du Nord est revenu sur le déroulé des événements de la journée de mardi. > "Les forces de 


l'ordre ont agi hier sous ma seule responsabilité, > affirme le préfet. J'ai tenu à scrupuleusement respecter les > règles de l'état de droit afin de bien mettre en 


oeuvre la mesure > d'expulsion décidée par Gérald Darmanin qui a été hier > confirmée par le conseil d'état, après avoir été suspendue > début août par le Tribunal 


administratif de Paris." "IMPOSSIBLE D'ENTRER DANS LE DOMICILE D'UNE PERSONNE PRIVÉE" George-François Leclerc a précisé que l'arrêté ministériel avait été privé


d'effet exécutoire après sa suspension. En août dernier, l'arrêté ministériel d'expulsion pris par le ministre de l'Intérieur avait été suspendu par le tribunal


administratif d'où cette suspension de son effet exécutoire, levée après la feu vert du Conseil d'Etat. "Il a retrouvé son effectivité hier dans l'après-midi",


poursuit-il. Dès réception de la confirmation de la mesure d'expulsion par le Conseil d'État, "j'ai, comme le droit l'exige s'agissant de l'entrée dans un


domicile privé, demandé au préalable l'autorisation d'une visite domiciliaire au juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Valenciennes". George-François


Leclerc rappelle que "dans un État de droit et une démocratie, il est impossible d'entrer dans le domicile d'une personne privée". Le préfet a finalement obtenu du juge


des libertés et des détentions l'autorisation d'entrer au domicile de l'iman quelques heures après le feu vert accordé par la plus haute juridiction administrative en France.


"LE DOMICILE FAISAIT L'OBJET D'UNE SURVEILLANCE" George-François Leclerc a précisé que "le domicile faisait l'objet d'une surveillance, mais les forces de


l'ordre n'étaient pas investie précisemment car on était dans le cadre d'une procédure administrative (...). La visite domicilaire a été autorisée au bout de quelques heures.


Immédiatement, les forces de police sont entrées dans le domicile." Une opération qui s'est "révélée infructueuse", rapelle le préfet du Nord. > "J'ai 


réalisé qu'il s'était soustrait à la mesure d'explusion > qui lui avait été préalablement notifié." Et d'ajouter: "J'ai > constaté qu'il 


s'était soustrait à la mesure et était donc > devenu un délinquant. J'ai saisi le tribunal en fin d'une mise en > mouvement de l'action publique." "Il est


évident qu'il y avait plusieurs endroits où il était susceptible d'être. Mais en même temps, nous intervenions dans un cadre administratif et nous sommes dans un état de droit


dans lequel il est impossible -il n'est pas souhaitable- en dehors de cas de flagrance, d'exercer une surveillance permanente sur une personne, a fortiori quand un arrêté


ministériel d'expulsion a été suspendu, donc privé d'effet exécutoire", a ajouté quelques instants plus tard George-François Leclerc. Désormais, les forces de l'ordre


sont à la recherche de l'imam. Si sa location n'a pas encore été déterminée, la piste privilégiée pour le moment est celle d'une fuite en Belgique, a annoncé le préfet du Nord


ce mercredi après-midi. Sur le même sujet Mardi, le Conseil d'État a donné son feu vert à l'expulsion d'Hassan Iquioussen, imam auquel l'exécutif reproche des discours


"contraires aux valeurs de la République". Introuvable, le prédicateur a été inscrit au fichier des personnes recherchées et la police judiciaire a été saisie. Charlotte Lesage