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Lors de la conférence Bitcoin 2025 organisée à Las Vegas, le Pakistan a annoncé la création de sa toute première réserve stratégique de bitcoins. C’est un tournant inédit pour un pays en
développement: lors de la conférence Bitcoin 2025 organisée à Las Vegas, le Pakistan a annoncé la création de sa toute première réserve stratégique nationale de bitcoins. Une décision portée
par Bilal Bin Saqib, ministre d’État chargé de la crypto et de la blockchain, et président du Pakistan Crypto Council (PCC). > "Ce portefeuille souverain en bitcoin reflète notre
engagement de > long terme envers les actifs numériques", a déclaré Bilal Bin > Saqib dans une allocution retransmise lors de l’événement. UNE RÉSERVE POUR SÉCURISER LES ACTIFS
NUMÉRIQUES DE L’ÉTAT Concrètement, cette réserve ne servira ni à la spéculation, ni à la vente à court terme. Elle est constituée de bitcoins détenus ou saisis par l’État, et placés dans un
portefeuille sécurisé sous contrôle institutionnel. L’objectif: préparer l’économie pakistanaise à la transformation numérique mondiale, tout en affirmant une souveraineté financière à l’ère
post-dollar. Le gouvernement avait récemment annoncé l’allocation de 2.000 mégawatts d’énergie excédentaire provenant de son réseau électrique national pour soutenir les opérations de
minage de bitcoin et le développement de centres de données d’intelligence artificielle. Cette décision s’inscrit dans une double stratégie: rentabiliser les surplus énergétiques et attirer
des investissements étrangers dans le numérique. > "Le Pakistan devient une terre d’innovation pour les technologies > émergentes, en mettant à profit son potentiel énergétique et
> humain", a ajouté Bilal Bin Saqib. L'édito crypto : Crypto, qu'est-ce qu'une réserve stratégique ? - 12/03 Dans la continuité de cette stratégie, le Pakistan
prévoit de créer une entité de supervision dédiée: la Pakistan Digital Assets Authority (PDAA). Cette agence sera chargée de réguler les échanges d’actifs numériques, d’octroyer des licences
aux prestataires de services, et d’élaborer un cadre juridique pour l’adoption de la DeFi (finance décentralisée). Le pays compte déjà plus de 40 millions de portefeuilles crypto et se
positionne comme un hub de freelancing numérique en Asie du Sud. UNE DYNAMIQUE MONDIALE PORTÉE PAR LES ÉTATS Cette décision place le Pakistan dans une dynamique mondiale encore balbutiante,
mais en nette accélération, où certains États commencent à considérer le bitcoin non plus comme un simple actif spéculatif, mais comme un outil stratégique. Aux États-Unis, le président
Donald Trump a récemment officialisé la création d'une réserve nationale de crypto-actifs, à partir des bitcoins saisis dans des affaires judiciaires. Washington détient aujourd’hui
plus de 207.000 bitcoins, valorisés à plus de 21 milliards de dollars, un stock géré désormais dans une logique de réserve étatique. Le Salvador, précurseur sur le sujet, continue de son
côté d’accumuler des bitcoins depuis l’adoption de la cryptomonnaie comme monnaie légale en 2021, avec un portefeuille national qui dépasse aujourd’hui les 6.100 bitcoins. Le Bhoutan, plus
discret, exploite ses ressources hydroélectriques pour miner et stocker du bitcoin via son fonds souverain Druk Holding & Investments, pour un montant estimé à 600 millions de dollars.
D’autres pays comme la Chine ou le Royaume-Uni conservent également d’importantes quantités de bitcoins issues de saisies judiciaires, sans les liquider, les intégrant de fait de manière non
officielle à leur stratégie financière. En rejoignant ce cercle restreint, le Pakistan envoie un signal fort: à ses partenaires internationaux, à ses citoyens, mais aussi à l’ensemble de la
communauté crypto. Il affirme son ambition de compter parmi les acteurs de la nouvelle géopolitique des actifs numériques, dans un monde où le bitcoin devient peu à peu un instrument de
souveraineté. William Helle