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* Mohamed Amra devrait provisoirement quitter la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). * L'ancien fugitif va être interrogé par des juges d'instruction à Paris. * Les syndicats
pénitentiaires sont opposés à cette extraction et parlent de "trahison". Suivez la couverture complète Mohamed Amra arrêté après 9 mois de cavale Une extraction sous tension qui ne
rassure pas. Mohamed Amra, ennemi public numéro 1 au cours de sa cavale, va être extrait de sa cellule la semaine prochaine pour être auditionné. L’ancien fugitif, dont l’évasion avait
provoqué la mort de deux agents pénitentiaires, va aller rencontrer "la semaine prochaine" la magistrate qui instruit à Paris l'enquête sur l'évasion du péage
d'Incarville (Eure). L’extraction judiciaire, c'est-à-dire conduire un détenu sous surveillance pour aller le présenter à un juge d'instruction, est une manœuvre réalisée
quotidiennement pour de nombreux détenus par les services de l'administration pénitentiaire, ou par la police et la gendarmerie selon leur dangerosité. Mais concernant Mohamed Amra,
elle est tout sauf banale. Nul doute que tous les acteurs, forces de sécurité intérieure et justice, auraient préféré qu'elle reste secrète. Confronté à cette information relayée par
nos confrères du Parisien, Gérald Darmanin a été invité mardi soir au 20H de TF1 à confirmer l'information évoquée. "Je ne vais pas rentrer dans le détail, avec des conditions de
sécurité tout à fait hors normes qui vont permettre que le juge d'instruction puisse interroger M. Amra", décrit le Garde des Sceaux. "Que ce soit le GIGN ou le Raid, ce sont
des hommes et des femmes d'un très grand courage et je sais qu'il ne se passera rien que la sécurité et l'autorité de l'État". LES SYNDICATS EN COLÈRE CONTRE CETTE
EXTRACTION Cette extraction est pilotée en haut lieu. La manœuvre est confiée à une unité d'élite, le GIGN. Les militaires de la Gendarmerie nationale ont déjà eu l'habitude de
l'escorter depuis la Roumanie lorsqu'il a été remis aux autorités françaises, puis en direction du tribunal judiciaire de Paris et en hélicoptère jusqu'à la prison de
Condé-sur-Sarthe. Concernant l'opération de la semaine prochaine, on ignore de quelle manière il sera escorté. Il y a 390 kilomètres aller-retour à parcourir entre la prison et le
tribunal judiciaire. Est-ce qu'il va les faire par la route, par les airs, un mix des deux, par hélicoptère ? Rien à ce stade n'est exclu. Lire aussi DOCUMENT TF1 - Évasion de
Mohamed Amra il y a un an : les dernières images avant son arrestation en Roumanie Les syndicats pénitentiaires ont exprimé leur fort mécontentement et parlent de "trahison". Ils
ne se sentent pas rassurés et estiment que la magistrate qui instruit le dossier aurait pu se déplacer en détention pour entendre Mohamed Amra. "En dehors de s'inquiéter, on est
surtout en colère parce qu'il faut tout de même dire qu'Amra est incarcéré pour des faits que nous avons vécus comme une tragédie. On a quand même perdu deux de nos collègues. Ce
détenu va se retrouver à l'extérieur alors même qu'on connaît sa dangerosité et les faits pour lesquels il est notamment maintenant incarcéré. Donc nous, on ne comprend pas.
C'est une trahison pour l'ensemble des personnels et surtout pour la mémoire de nos collègues", dénonce Yoan Karar, secrétaire général adjoint du Syndicat FO Justice. Les
syndicats attendent surtout la validation par le Conseil constitutionnel de la loi contre le narco-trafic. Celle-ci permettra que les détenus les plus dangereux soient auditionnés, entendus
par visioconférence. ------------------------- Justin SCHROEDER