Opération "toile d'araignée" : comment l'ukraine a mené cette attaque inédite contre l'aviation russe | tf1 info

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* L'Ukraine a lancé une attaque d'ampleur ce week-end, la plus profonde jamais réalisée sur le sol russe. * Des drones ont été infiltrés en Russie, cachés dans des caisses en bois,


afin de détruire notamment des bombardiers Tu-95, fleuron de l'aviation russe. * Volodymyr Zelensky parle d'une opération minutieusement préparée depuis un an et demi. Suivez la


couverture complète Ukraine : 4ᵉ année de guerre Des colonnes de fumée, des dizaines d'incendies et dans le ciel russe, ces drones kamikazes qui volent à toute vitesse en direction de


plusieurs bases aériennes. Sur cette vidéo capturée depuis l'un de ces drones, on identifie clairement leurs cibles. Des bombardiers Tu-95, fleurons de l'aviation russe.


D'après les autorités ukrainiennes, 41 appareils auraient été détruits hier, un exploit sans précédent, s'est félicité Volodymyr Zelensky : "Cette opération a été préparée


pendant plus d'un an et demi. La planification, l'organisation et tous les détails ont été parfaitement préparés. Je peux affirmer avec certitude qu'il s'agissait


d'une opération vraiment unique."  Justement, comment a été préparée cette attaque, digne des plus grands films d'espionnage ? L'opération "Toile


d'araignée" a nécessité une logistique ultra-complexe. D'abord, les drones auraient été introduits clandestinement en Russie, dissimulés dans des caisses en bois, placées dans


des conteneurs de transport, comme on le voit dans le reportage TF1 en tête de cet article. Ces conteneurs ont été acheminés, pour certains, à l'autre bout de la Russie. Garés à


proximité de leur cible, ils ont permis de lancer simultanément tous les drones avant d'être incendiés.  Lire aussi Aviation militaire russe ciblée : "On peut parler de petit Pearl


Harbor", estime sur LCI l'expert Vincent Crouzet Au moins cinq aérodromes ont été visés. L'un d'entre eux se situe à 4300 km de la frontière. "C'est cette


simultanéité sur les quatre ou cinq bases aériennes qui ont été visées qui est absolument extraordinaire. C'est une opération absolument exceptionnelle, qui malheureusement restera


unique. Vous pouvez imaginer que, dans les mois ou les années qui suivent, il ne va pas y avoir beaucoup de camions qui vont stationner près d'une base aérienne militaire russe",


observe Patrick Dutartre, ancien général de l'armée de l'air.  De son côté, Moscou confirme l'attaque sans préciser le nombre d'avions abattus, et affirme avoir réussi à


déjouer d'autres attaques. ------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage Antoine BOURDARIAS, Elsa ASSALIT