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Mardi 12 mars, des perquisitions ont eu lieu à la mairie de Lyon. Les policiers ont fouillé les locaux dans le cadre d’une enquête portant sur les postes des chargés de missions. Actualité
Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Lyon, abonnez-vous. Méline Pulliat Publié le 13 mars 2024 · Imprimé le 29 mai 2025 à 15h52 · Modifié le 14 mars 2024 Ajout de
l'information judiciaire ouverte par le parquet et du signalement par le groupe d'opposition Droite, centre et indépendants · 3 minutes Mardi 12 mars, une vingtaine de
policiers ont perquisitionné, au petit matin, l’hôtel de ville de Lyon. Selon des informations de Tribune de Lyon, les policiers ont mené « plusieurs auditions et des perquisitions dans le
cadre d’une enquête portant sur le périmètre exact de postes de chargés de missions. » La police a auditionné sur place une dizaine d’entre eux et a procédé à la vérification de leurs
téléphones et ordinateurs. Selon le parquet de Lyon, une information judiciaire a été ouverte « du chef de détournement de fonds publics par personnes dépositaires de l’autorité publique »,
le 7 février 2024, par trois magistrats. À LYON, L’AMBIGUÏTÉ DES RÔLES DES CHARGÉS DE MISSION AU COEUR DES PERQUISITIONS L’opération judiciaire cherche à préciser le rôle de ces employé·es
qui, selon la Tribune, travaillent aux côtés des élu·es et adjoint·es au maire. Leur missions doivent porter sur un thème donné, pour l’administration de la ville. Ils et elles ne sont donc
pas au service des élu·es. Seul le maire peut se faire entourer de conseillers politiques, au nombre de 12, au maximum. L’enquête vise ainsi à vérifier que la frontière entre le politique et
l’administratif n’est pas franchie par les chargés de mission. L’entourage du maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), s’est voulu rassurant auprès de la Tribune : > « Il est normal de
vérifier la situation des employés qui ont le > statut de chargés de mission. La Ville est bien entendu à la > disposition de la Justice et n’a comme habituellement en pareille >
hypothèse aucun commentaire à faire dans une enquête en cours. » Une telle ambiguïté entre les sphères administratives et politiques autour desquelles gravitent les chargés de mission n’est
pas nouvelle. Comme le précise Tribune de Lyon, des perquisitions similaires avaient été réalisées à l’Hôtel de ville, à l’époque où Gérard Collomb en était le maire. La région aussi fait
les frais de telles enquêtes. En octobre dernier la cellule d’investigation de Radio France révélait que plusieurs salariés pourraient être soupçonnés d’emplois fantômes auprès de Laurent
Wauquiez (LR). À LIRE SUR RUE89LYON À la Région, des soupçons d’emplois fantômes auprès de Laurent Wauquiez UNE ALERTE DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES ET DE L’OPPOSITION DE DROITE Cette
enquête et ces perquisitions à la mairie central ne sont pas sorties de nulle part. Le signalement a été donnée par la Chambre régionale des comptes, après une alerte de l’opposition de
droite à la mairie. Celle-ci avait adressé un signalement à la CRC dès février 2021. Les élus du groupe Droit, centre et indépendants s’inquiétaient notamment de la présence de chargés de
mission auprès d’Audrey Hénocque, première adjointe, en charge des Finances. Ils avaient saisi la Commission d’accès aux documents administratifs pour accéder aux fiches de postes détaillées
de ces chargés de mission. En septembre 2021, le conseil municipal avait clarifié la position de cette douzaine d’employés dans une délibération de modification des effectifs « Nous
redoutons qu’à travers cette nouvelle direction, vous dotiez vos adjoints de cabinets que vous allez qualifier d’emplois administratifs, alors qu’en réalité, ce seront des emplois de cabinet
ou, en tout cas, des emplois qui auront une connotation très politique », exprimait Étienne Blanc, à ce moment là à la tête du groupe d’opposition.