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Confronté à une crise historique de l’acier en Europe, le deuxième sidérurgiste mondial avait annoncé en février son intention de délocaliser entre 1250 et 1400 postes en Inde. Publicité
Nouvelle levée de boucliers chez les représentants du personnel. La direction d’ArcelorMittal envisage de transférer vers l’Inde et la Pologne entre 200 et 400 postes supplémentaires dans
les fonctions support, au-delà de ce qui avait été annoncé initialement, a indiqué mercredi le représentant des salariés au comité d’entreprise européen (CEE). Confronté à une crise
historique de l’acier en Europe, le deuxième sidérurgiste mondial avait annoncé en février son intention de délocaliser certaines activités européennes – marketing, commercial, informatique
– vers l’Inde. En avril, le groupe avait précisé envisager jusqu’à 1400 suppressions de postes dans ces services. Alors que la fourchette évoquée le 23 avril dernier se situait _«entre 1250
et 1400»_, elle est désormais _«entre 1450 et 1825 exactement (...) sans aucune explication»_, a indiqué Jean-Luc Ruffin, secrétaire (CGT) du CEE, à l'issue d'une réunion au siège
à Luxembourg. Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité commenter ces chiffres, indiquant avoir rencontré les représentants des salariés _«pour discuter du centre de
services partagés en Inde»_. _«De plus amples informations sur ce projet ne pourront être communiquées à l'extérieur qu'une fois terminées»_ les réunions du comité
d'entreprise, a ajouté la direction dans une déclaration écrite. _«La direction persiste dans une stratégie opaque, autoritaire et destructrice»_, a affirmé dans un communiqué le comité
d'entreprise européen, ajoutant que le groupe _«refuse de fournir les informations indispensables à une véritable consultation»_. L'instance réclame _«la suspension immédiate du
processus de délocalisation, qui est déjà en cours sur certains sites, tant que toutes les informations nécessaires n'auront pas été fournies»_. MANIFESTATION DEVANT LE SIÈGE À
LUXEMBOURG Cette réunion devait être la dernière, mais _«une nouvelle réunion finale a été programmée dans les prochains jours, pour donner au CEE un délai supplémentaire afin
d'examiner les informations partagées»_ ce jour, a ajouté la direction. Le comité européen devra rendre un avis consultatif sur ce projet le 12 juin prochain, selon M. Ruffin. _«Les
gains envisagés sont (...) très faibles par rapport à la situation du groupe et aux résultats financiers»_, a-t-il déclaré, estimant sous-évalués les coûts annoncés du projet, évalués par la
direction _«entre 30 et 40 millions d'euros»_, selon lui. Une centaine de délégués du Luxembourg, de Belgique, d'Allemagne et de France, se sont rassemblés devant le siège à
Luxembourg, pour exprimer leur mécontentement, a indiqué la CFDT. Parallèlement, la direction France a communiqué à l'AFP des chiffres de suppressions de postes très légèrement revus à
la baisse pour le plan social concernant les entités de la partie nord de la France, avec 608 suppressions de postes (636 précédemment) dans les fonctions support mais également la
production, et 378 suppressions d'emplois potentielles (contre 385 auparavant).