Producteur tabassé à paris : la garde à vue des policiers prolongée, les suspects nient les insultes racistes

feature-image

Play all audios:

Loading...

l'essentiel La garde à vue des quatre policiers soupçonnés d'avoir passé à tabac le producteur de musique Michel Zecler a été prolongée de 24 heures samedi 28 novembre d'après


le Parquet de Paris. Les accusés ont par ailleurs nié avoir proféré des insultes à caractères de racistes.  La garde à vue des quatre policiers interrogés dans l'enquête sur le passage


à tabac samedi 21 novembre d'un producteur de musique noir à Paris a été prolongée samedi de 24 heures, a indiqué le parquet de Paris. Ces quatre policiers, suspendus depuis jeudi de


leurs fonctions, ont été placés en garde à vue vendredi après-midi dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, dans le cadre


d'une enquête ouverte mardi pour "violences" et "faux en écriture publique" sur cette affaire qui a provoqué un scandale. Dans les images de vidéosurveillance


dévoilées par le site _Loopsider_, Michel Zecler, un producteur de musique noir, est roué de coups par trois fonctionnaires de police dans l'entrée d'un studio de musique du XVIIe


arrondissement de la capitale. Ces trois policiers, au cœur de la scène qui a fait scandale, sont notamment entendus pour "violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère


raciste". > Ça s'est passé samedi à Paris. 15 minutes de coups et d'insultes > racistes. >  > La folle scène de violences policières que nous révélons est > 


tout simplement inouie et édifiante. >  > Il faut la regarder jusqu'au bout pour mesurer toute l'ampleur du > problème. pic.twitter.com/vV00dOtmsg > — Loopsider 


(@Loopsidernews) November 26, 2020 Concernant le quatrième policier en garde à vue, Hugues R., son avocat Bruno Beneix-Christophe a expliqué à l'AFP qu'il s'agissait de


"faits distincts". Il est soupçonné d'avoir lancé une grenade lacrymogène dans le studio de musique. "Il n'a pas été en contact direct avec Michel Zecler", est


"seulement arrivé en renfort" et ne "peut pas être concerné par les accusations de racisme", a-t-il insisté. LES POLICIERS NIENT AVOIR TENU DES PROPOS RACISTES Alors


qu'une seconde vidéo diffusée par Loopsider montre que Michel Zecler a été également frappé dans la rue par l'un des trois policiers, sans réaction apparente de plusieurs autres


qui l'entouraient, Me Beneix-Christophe a indiqué qu'Hugues R. "était un peu à l'écart dans la rue" et "n'était pas dans les intervenants" à ce


moment-là. Dans cette affaire, Michel Zecler a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte samedi 21 par le parquet de Paris pour "violences


sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion". > C’est une nouvelle pièce que nous apportons au dossier de > l’agression de Michel Zecler. > 


Cette vidéo d’un voisin montre sous un autre angle l’agression > et sa violence inouïe. > « Ils auraient pu le tuer. » pic.twitter.com/G60NtRNnC9 > — Loopsider (@Loopsidernews) 


November 27, 2020 Mais l'enquête a été classée sans suite et le parquet de Paris a ouvert mardi la nouvelle procédure pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité


publique" et "faux en écriture publique". "On m'a dit [sale nègre] plusieurs fois et en me donnant des coups de poing", a dénoncé jeudi la victime en venant


porter plainte, avec son avocate, Me Hafida El Ali, au siège parisien de l'IGPN. "Je voudrais juste que le travail (de l'IGPN, ndlr) soit fait", a-t-il dit au sortir de


sa déposition. "Je n'ai aucun doute là-dessus", a-t-il ajouté. Des accusations que les quatre policiers ont niées devant les enquêteurs de l'IGPN selon _le Parisien_.


L'un d'entre eux aurait déclaré qu'une telle injure raciste ne faisait pas "partie de son vocabulaire", ajoutant qu'il aurait rédigé un rapport s'il avait


entendu ses collègues la proférer. Des faits qui restent pour l'instant impossible à vérifier, les images de surveillance étant dépourvues de son.