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l'essentiel Une maison d’habitation s’est embrasée, ce jeudi matin, à Saint-Blancard, dans le Gers. C’est le livreur de bouteilles de gaz qui a donné l’alerte et fait sortir l’ensemble
du voisinage. «Deux minutes après, ils ne pouvaient plus sortir. Le livreur leur a sauvé la vie! », s’exclame celle que l’on appelle « Véro » et qui tient l’épicerie-bar-restaurant de
Saint-Blancard, au centre de ce village de 350 habitants. Elle poursuit: « On peut croire en Dieu, le livreur de bouteilles de gaz est venu nous livrer plus tôt ce matin ! » Avant 7 heures,
c’est lui qui aperçoit un panache de fumée sortir du garage d’une maison du Toit familial de Gascogne, où vit un homme de 51 ans, avec sa compagne et son fils de 19 ans. Ni une, ni deux,
l’homme tape à toutes les portes et fait sortir l’ensemble des voisins. Neuf personnes sont ainsi évacuées. "EN TRENTE MINUTES, L'INCENDIE A GAGNÉ LA MAISON" Dans la maison
mitoyenne, la voisine, mère de deux filles de 10 et 12 ans, qui se remet de ses émotions dans le café, dit: « Les enfants devaient aller à l’école, on a pris les cartables, le chien, le
lapin et on est sorti. » La maire du village, Christine Huppert, s’enquiert de l’état des deux adolescentes. «L’essentiel, c’est que personne ne soit blessé», lui répond l’une d’elles. Plus
de peur que de mal, mais Dominique Hiraux « perd gros » dans cette histoire. Il était le locataire de la maison. Le quinquagénaire est auto-entrepreneur. Il « fait du bois », et, dans le
garage, se trouvait une quantité importante de matériel nécessaire à son activité professionnelle. Tronçonneuse, débroussailleuse, « tout l’outillage »… Il n’a « rien pu sortir ». « En
trente minutes, l’incendie a gagné la maison », explique-t-il. S’il plaisante, « on avait une oie au congélateur, elle est à moitié cuite ! », les dégâts restent très importants. Relogement
La famille attend donc un relogement. L’assurance devrait prendre en charge une semaine, puis le Toit familial de Gascogne devrait leur faire des propositions. Christine Huppert pourrait
aussi mettre à disposition un chalet de la base de loisirs de Saint-Blancard. Le feu, parti du garage, a donc détruit la maison et les flammes avaient commencé à lécher le toit de la maison
de gauche. Heureusement, grâce à l’action des pompiers et grâce au vent soufflant dans le sens inverse, la propagation totale a été évitée. Des tuiles sont tombées et ce matin, les pompiers
s’apprêtaient à bâcher le toit pour éviter des dégâts supplémentaires dans cette maison acquise récemment par sa propriétaire. UNE TRENTAINE DE POMPIERS SUR PLACE Une trentaine de pompiers,
venus de pas moins de huit casernes différentes, ont donc lutté contre les flammes pendant de nombreuses heures. Sur place dès 7 h 15, le feu était en voie d’extinction peu après 10 heures.
Vers 11 h 30, des « feux résiduels » persistaient, avec vapeur et fumée, imposant une surveillance pour éviter toute reprise, « au moins jusqu’à 15 heures », selon le commandant Alain
Barreau. Avant une nouvelle reconnaissance. Quatre lances ont été déployées par les soldats du feu de Seissan, Simorre, Castelnau-Magnoac, Mirande, Masseube, Saramon, Lombez et
Castéra-Verduzan pour le véhicule de commandement. LE DRONE UTILISÉ Le drone a également été utilisé afin d’identifier les points chauds grâce à sa caméra thermique. Les pompiers ont
également pu s’appuyer sur une réserve d’eau située à proximité, et mise en place il y a une dizaine d’années « quand le village s’est étoffé », explique Christine Huppert. C’était la
première fois qu’elle servait. Une certitude: « la solidarité a joué de suite », souligne-t-elle encore, ajoutant: « La supérette a ouvert ses portes, les gens ont pu s’y réfugier. » Un
habitant, en lien avec Emmaüs, a pu proposer des vêtements aux sinistrés.