Les internationaux comme à la parade!

feature-image

Play all audios:

Loading...

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Les internationaux vous reviennent et votre équipe est… transformée ! C'est aussi simple que cela, il suffisait d'être un peu


patient. Plus mauvaise attaque du championnat durant le Mondial (12 essais soit 1,5 de moyenne contre… 3,8 l'an passé), le Stade Toulousain a retrouvé, en même temps que ses cadres, la


créativité et l'efficacité qui lui avaient permis de régner sur le Top 14 lors du précédent exercice. Et ce malgré des conditions bien peu propices au jeu de mouvement qu'il


affectionne. Une mi-temps a suffi pour faire oublier le début de saison moribond offensivement, les Bleus éclaboussant de toute leur classe le premier acte face à des Clermontois bien pâles.


Sans faire offense à ceux qui ont fait le dos rond durant la Coupe du monde, les revenants ont ce petit truc en plus qui vous tire une équipe vers le haut. Et fait d'eux des


internationaux, tout simplement. Aux Guitoune, Ntamack, Médard et Huget, il faut bien sûr y rajouter Ramos, revenu un peu plus tôt du Japon après la polémique que l'on connaît mais qui


a tenu un rôle prépondérant dans le succès d'hier, double passeur décisif sur les deux premiers essais des «rouge et noir». En redoublant d'abord Huget dans ses propres «22» sur un


ballon de récupération, pour filer en solitaire le long de la ligne de touche et offrir à Guitoune un caviar après un deux contre un parfaitement négocié (6). En mettant ensuite le coup de


reins nécessaire pour redonner de la vitesse au jeu après un péché de gourmandise de Guitoune devant la ligne et envoyer Médard derrière la ligne (13). LE CHEF-D'ŒUVRE DE NTAMACK Du


travail bien fait, très bien fait même, auquel Ntamack allait donner des airs de démonstration avec un véritable chef-d'œuvre. Après avoir récupéré un coup de pied par-dessus de Holmes,


le centre mystifiait Abendanon puis Raka de deux crochets dévastateurs (22). Comme à la parade ! On n'oubliera pas non plus la première mêlée de Baille, victorieux de son duel face à


Slimani, pénalisé pour avoir pris un peu trop d'altitude (53)… Moins clinquant mais tout aussi important. En évitant de tomber dans la facilité – on leur pardonnera la touche vite jouée


entre Ramos et Médard qui a redonné la possession à l'ASM (35) –, les internationaux stadistes ont ainsi montré la voie à leurs partenaires et leur ont apporté, au-delà de leur talent,


toute leur sérénité. Alors que s'ouvre la première parenthèse européenne, ils ne pouvaient pas mieux tomber !