Incidents, révélations : le procès du meurtre de kévin et sofiane se poursuit dans la tension - ici

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La cinquième semaine du procès du double meurtre de Kévin et Sofiane s'achève sur de nombreuses tensions. Après plusieurs incidents et des révélations, les audiences doivent se


poursuivre encore pour une semaine et demie devant la Cour d'assises des mineurs de l'Isère. La cinquième semaine du procès s'achève, devant la Cour d'assises des mineurs


de l'Isère. Douze accusés sont dans le box pour répondre du double meurtre de Kévin et Sofiane, en 2012.  Les audiences se déroulent à huis-clos. Après un très long examen des


personnalités des accusés et des victimes, après l'audition des experts, c'est désormais, depuis ce lundi, le temps des explications. Les accusés sont entendus à


la barre pour s'expliquer. L'objectif est de les confronter à leurs déclarations pendant l'instruction, avec l'espoir que certains se livrent. ► NOTRE DOSSIER


COMPLET SUR LE DRAME D’ÉCHIROLLES S'APPROCHE T-ON DE LA VÉRITÉ ? Mercredi, l'un des accusés a avoué avoir frapper Sofiane avec une bouteille alors qu'il se relevait. Puis il y


a eu ces révélations d'Ibrahim Camara. Cet accusé comparait libre, et c'est "celui qui parle" depuis le début. Il a déclaré que Constant Mukala Wetu, l'un


des autres accusés, lui dans le box, avait porté des coups de couteau. Ces révélations ne sont pas crédibles pour les avocats de la défense : cela montre que Camara, qui nie avoir participé


à la rixe était bien présent vu le niveau de détail fourni glissent certains avocats. D'un autre coté, une avocate des familles disait "_que les accusés ne pouvaient plus mentir


désormais_". Difficile en tout cas a l'approche du délibéré pour les jurés de faire le tri, et surtout de définir les responsabilités de chacun.  DES INCIDENTS


LORS DES AUDIENCES Après les menaces dont aurait fait l'objet l'un des témoins de la semaine dernière, des insultes ont été proférées, la semaine dernière par l'un des accusés


aux familles des victimes. C'est lors de l'audition de l'auteur de ces injures que les faits ont été évoqués, ce mercredi. Lors d'une suspension d'audience, il a


lancé aux familles : "_Vos fils sont morts, ils ont saigné comme des cochons_".  L'accusé était entrain d'être extrait pour retourner dans sa cellule lors


d'une suspension d'audience, à la mi-journée. Ce sont les gendarmes qui l'escortent qui ont témoigné et rapporté ces propos. Ce seraient en fait des tensions, dans la


salle, entre les familles des victimes et celles des accusés qui auraient provoqué sa colère. Les dépositions des gendarmes ont été ajoutées au dossier, mais aucune procédure à part ne


devrait être engagée. Selon les avocates de cet accusé, ces propos ne s'adressaient pas aux familles des victimes.  Des noms d'oiseaux ont aussi fusé, entre les avocats,


d'une importance moindre. Plusieurs incidents de séance, plusieurs suspensions. "_La recherche de la vérité mérite mieux_" soufflait un avocat, mercredi.  CLIMAT


DIFFICILE POUR LES FAMILLES Ces incidents traduisent bien du climat des audiences : "_C'est pathétique et c'est la seule chose à dire_" a lancé le père de Sofiane Tadbirt


en entrant dans la salle d'audience mercredi soir. Cette semaine la mère de Kevin, Aurélie Monkam-Noubissi, se disait écœurée par ce qu'elle entendait à l'audience.


Un proche des victimes, qui s'est porté partie civile, à la sortie du palais : "_Ils continuent de mentir, montrent qu'ils ne regrettent rien, qu'ils sont des


tueurs_." BIENTÔT LA DERNIÈRE SEMAINE ?  Le procès devait durer normalement six semaines. Mais il y aura du retard c'est désormais certain. Sur le programme, la septième


semaine prévue, pour compenser le retard éventuel, sera entamée de deux ou trois jours. Ce jeudi, cinq accusés doivent encore passer à la barre. Les avocats de la défense doivent ensuite


plaider, puis ce sera le temps des réquisitions et des plaidoiries de la défense et enfin le délibéré. Des détails techniques sont aussi à régler puisque pendant le délibéré tout le monde et


surtout les accusés vont devoir rester à attendre, à Grenoble et il est censé durer deux jours. La journée du verdict sera aussi certainement sous très haute sécurité... puisqu'elle


sera publique. Beaucoup d'avocats craignent des débordements. Il pourrait intervenir entre le 14 et le 16 décembre prochain. loading