Les quatre péplums qui ont inspiré astérix

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Les albums du petit Gaulois foisonnent de références et de clins d’oeil qu’il est difficile de capter lorsqu’on n’est pas initié. Vous ne (re)lirez plus vos Astérix comme avant, par Toutatis


! Publicité BEN-HUR, DE WILLIAM WYLER Goscinny et Uderzo tenaient à réaliser une belle course de chars. L’album _Astérix gladiateur_ (1964) leur en fournit l’occasion. Pour délivrer le


barde Assurancetourix enfermé au cirque Maxime en attendant d’être livré aux lions, Astérix et Obélix se font embaucher comme gladiateurs. Or, en matière de course de chars, celle du film


_Ben-Hur_ s’impose – et on n’a toujours pas fait mieux depuis. Réalisé par William Wyler et sorti en 1959, c’est le film de tous les superlatifs : une durée de 3 heures et demie, 15 000


figurants, 490 rôles parlants, 11 oscars… Et 78 chevaux utilisés lors de la course. C’est en s’inspirant de cette séquence d’anthologie que les auteurs d’Astérix conçoivent leur scène. Avec,


évidemment, une dose d’humour en plus. CLEOPATRE, LE FILM DE JOSEPH MANKIEWICZ Quand ils sortent de la projection de Cléopâtre, de Joseph Mankiewicz (1963), Goscinny et Uderzo sont décidés


: ils vont envoyer leurs héros gaulois en Egypte pour y vivre une parodie de ce qu’ils viennent de voir sur grand écran. Tout leur a semblé ridicule dans cette superproduction : les


reconstitutions soi-disant historiques, les décors en toc, la débauche d’effets spéciaux et de figurants… Publicité Publicité Publié en 1965, l’album _Astérix et Cléopâtre_ annonce la


couleur dès la page de garde. « La plus grande aventure qui ait jamais été dessinée : 14 litres d’encre de Chine, 30 pinceaux, 62 crayons à mine grasse, 1 crayon à mine dure, 27 gommes à


effacer, 38 kilos de papier, 16 rubans de machine à écrire, 2 machines à écrire, 67 litres de bière ont été nécessaires pour sa réalisation ! » SPARTACUS, DE KUBRICK Lorsqu’il imagine, pour


_La Galère d’Obélix_ (1996), un scénario dans lequel un groupe d’esclaves se révolte et s’enfuit en dérobant la galère de César, Uderzo pense spontanément au personnage très réel de


Spartacus. En 73 av. J.-C., ce gladiateur thrace contribue au plus important soulèvement d’esclaves contre la République romaine. L’histoire a été portée à l’écran en 1960 dans le


chef-d’oeuvre de Stanley Kubrick, avec Kirk Douglas dans le rôle de Spartacus. Uderzo a vu le film en son temps, et l’acteur américain est resté l’un de ses préférés. Normal qu’il donne ses


traits à son personnage de Spartakis qui, dans l’album, mène l’évasion des esclaves. Publicité SATYRICON, DE FEDERICO FELLINI En France, le réalisateur Federico Fellini est une star depuis


sa Palme d’or à Cannes en 1960 pour _La Dolce Vita_, mais sa renommée augmente encore en 1969 avec son dixième long-métrage, _Satyricon_, qui raconte les tribulations dépravées de deux


étudiants dans la Rome antique. La scène du festin chez Trimalcion, orgie dantesque de vingt minutes, se retrouve au début de l’album_ Astérix chez les Helvètes_ (1970), transposée dans le


palais du gouverneur de Condate (Rennes), l’immonde Garovirus. Tout y est : le sous-sol enfumé, les convives avachis se gavant, les visages peints, les danseuses… _ÇA PEUT AUSSI VOUS


INTÉRESSER :_