Amélie oudéa-castéra visée par une plainte en diffamation après ses propos sur l'école publique

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La plainte a été déposée devant la Cour de justice de la République par un syndicat des agents publics de l'Education nationale après les propos tenus par la ministre pour justifier la


scolarisation de ses enfants dans l'enseignement privé. Le Syndicat national des agents publics de l'Education nationale (SNAPEN) a déposé plainte ce mardi 16 janvier à Paris


contre la ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra, visant les propos qu'elle a tenus pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé. Cette plainte en


diffamation, consultée par l'AFP, a été déposée devant la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des


infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions. Elle vise les propos tenus vendredi par Amélie Oudéa-Castéra pour expliquer la scolarisation de ses trois fils dans un


prestigieux établissement privé parisien. En particulier ses déclarations sur sa "frustration" face à "des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement


remplacées" à l'école publique Littré, d'où elle avait retiré son fils aîné pour le mettre dans le privé. "IMPOSER LE RESPECT" Cette plainte "vise à sanctionner


ces propos qui touchent la réputation des agents en décrédibilisant l'enseignement public et, plus généralement, à imposer le respect dû par les plus hautes administrations à ces


derniers", a commenté Gérard Lenfant, président du SNAPEN. Ce syndicat se présente comme "apolitique", ouvert à "tous les personnels du ministère de l'Education


nationale présents sur le terrain dans les académies de Toulouse et Montpellier". "Rien ne saurait justifier la tenue de propos diffamatoires dans le seul but de tenter


d'échapper à une polémique, qui plus est légitime et d'intérêt public. L'enseignement public ne saurait être cloué au pilori, pour permettre à un ministre de l'Education


de justifier la scolarisation de son enfant dans le privé", a réagi Me Vincent Brengarth, avocat du syndicat dans cette procédure. Sur le même sujet Les plaintes adressées à la CJR sont


filtrées par une commission des requêtes, qui peut les classer ou les transmettre à une commission d'instruction. A l'issue de l'instruction, cette commission prononce un


non-lieu ou un renvoi en procès. E.R. avec AFP